Quel chaos si l’urgence nucléaire se rajoutait aux urgences sanitaires et sécuritaires !

Si la majorité des Etats de l’Union Européenne n’ont pas de nucléaire ou ont pris la décision de son arrêt, la France est une exception, c’est le pays le plus addict au nucléaire avec le plus grand ratio de réacteur par habitant et, en corollaire, une électricité majoritairement d’origine nucléaire. Mais la multiplication des sites atomiques en fait le pays le plus vulnérable face à la menace terroriste dont l’usine d’extraction de plutonium de La Hague en est l’illustration la plus forte avec ses dizaines de tonnes de plutonium stockées en sous sol et ses milliers de barres de combustibles usés entreposés dans des piscines sous de simples toitures de hangar métalliques, pas même bunkérisées. Une telle catastrophe rendrait l’Europe inhabitable à jamais.

La quasi-totalité des réacteurs en fonctionnement (soit 51 sur 56) auront dépassé leur durée de fonctionnement prévue à leur conception c’est-à-dire auront plus de 30 ans fin 2020. L’acier des cuves (seul élément ne pouvant être changé ) est rendu plus cassant en subissant des décennies de réactions nucléaires augmentant la probabilité d’une catastrophe.

Le couvercle du Soleil, film japonais de 2018 retrace la panique des autorités lors de la catastrophe de Fukushima à la suite de laquelle l’ex-premier ministre Naoto Kan est devenu anti-nucléaire comme précédemment l’ex-président de l’URSS,Michael Gorbatchev après la catastrophe de Tchernobyl. Imagine-t-on le chaos en France, si suite à une catastrophe, l’Etat d’urgence nucléaire se rajoutait à la situation actuelle d’urgences sanitaires et sécuritaires. Les populations se verraient assignées à domicile, obligées de vivre sur un sol et dans un air pollués par contamination radioactive. Leur système immunitaire affaibli du fait des radionucléides ingérés, leur résistance aux virus serait amoindrie et la mortalité grimperait en flèche.

Mais il y a aussi les multiples transports nucléaires qui sillonnent la France, qui peuvent être à l’origine de dissémination radioactive que ce soit accidentelle ou malveillante. L’un des derniers transports en date a été le premier camion amenant le combustible pour l’EPR de Flamanville, opération aberrante quand on sait les malfaçons qui affectent ce chantier désastreux rendant improbable son fonctionnement.

Le Collectif anti-nucléaire Ouest réitère son appel lancé le 19 octobre 2020 * à se déclarer point de vigilance EPR auprès du Collectif anti-nucléaire Ouest au 07 68 35 03 38 ou ( 06 45 30 74 66 / 06 08 71 79 61 / 06 84 14 58 87) ou par mail . Il exige l’arrêt de ces transports de livraison du combustible pour l’EPR de Flamanville (une trentaine sont prévus) et l’abandon du chantier.

La mobilisation est plus nécessaire que jamais au moment où le gouvernement s’entêtant dans la folie de l’atome prépare , en douce et en dur, le financement pour le « nouveau nucléaire » dont la construction de 6 EPR** . Aussi EDF s’entête-t-elle à créer l’illusion d’une mise en service de l’EPR de Flamanville effective à partir du simple chargement du combustible dans la cuve du réacteur. Cette mise en service de façade lui est nécessaire pour engager la renaissance du nucléaire.

Nucléaire, non merci !

* https://www.can-ouest.org/transport-nucleaire-pour-lepr-de-flamanville-appel-a-vigilance/

** https://reporterre.net/En-coulisses-l-Etat-prepare-le-financement-de-six-nouveaux-reacteurs-EPR

Contact presse :

Didier Anger 06 80 23 39 45 / Chantal Cuisnier 06 84 14 58 87 / Martial Château 06 45 30 74 66 /

Sylvie Sauvage 06 08 71 79 61

Collectif Anti-Nucléaire Ouest

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