Qu’il est difficile d’annoncer l’échec de ce chantier !
EDF vient d’annoncer un nouveau retard de 6 mois pour la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville qui serait prévue désormais à la mi-2024, le combustible devant être chargé au premier trimestre 2024. En effet, EDF a rencontré des difficultés de traitement thermique de quelques 150 soudures du circuit secondaire principal.
Ces dernières difficultés s’ajoutent aux innombrables autres malfaçons répertoriées depuis le lancement du chantier en 2007 qui maintenant va dépasser les 12 ans de retard avec un coût de plus de 20 milliards d’euros, soit plus de 6 fois le montant initial prévu !
EDF connaissait ces nouvelles difficultés depuis l’été, mais semble avoir attendu le week-end de la finale de la coupe du monde de football et la proximité des fêtes de fin d’année, pour l’annoncer, espérant que cela passe inaperçu ! Ces nouveaux déboires montrent l’inanité du débat public en cours sur la construction d’une paire d’EPR2 à Penly !
De plus, la nouvelle procédure de traitement thermique des soudures ne serait validée que fin décembre ! EDF n’est-il pas, une fois de plus, trop optimiste ?
Rappelons aussi que l’ASN a validé la cuve en 2018 avec l’obligation de changer son couvercle défectueux de 300 tonnes en 2024. Il serait aberrant de démarrer le réacteur sans l’avoir fait.
L’issue rationnelle et censée serait de reconnaître que ce chantier est définitivement un échec et que le réacteur ne démarrera jamais, mais c’est une décision trop lourde à prendre pour le lobby nucléaire, il a sans doute besoin de nos mobilisations pour l’aider !
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