La pandémie déclenchée par la propagation du COVID-19 a stoppé net la plupart des activités quotidiennes des populations et amené bon nombre de personnes à s’interroger sur notre mode de vie effréné, sur les fragilités induites par la mondialisation et à aspirer au « monde d’après » (la pandémie) tirant les leçons de cette crise.
Les incendies qui ont démarré début avril autour de la centrale de Tchernobyl , menaçant le sarcophage et les déchets nucléaires entreposés , ont rappelé 34 ans après le début de la catastrophe le 26 avril 1986 , la dangerosité du site et la présence des éléments radioactifs remis en suspension* et amenés par le vent jusqu’à la ville voisine de Kiev à une centaine de kilomètres.
Faut-il rappeler qu’un microgramme de plutonium inhalé suffit à déclencher un cancer du poumon ?
Faut-il rappeler que ce nouvel épisode s’ajoute à l’énorme bilan de cette catastrophe que l’académie des sciences de New-York estimait à un million de morts entre 1986 et 2004 ?
Faut-il rappeler que le million de « liquidateurs » envoyés pour limiter et traiter les conséquences de l’explosion du réacteur, évacuer et détruire les villages environnants sont pour la plupart en très mauvaise santé ou décédés ?
Faut-il rappeler que les populations vivant sur les zones contaminées ont un système immunitaire affaibli et par conséquent sont plus vulnérables pour se défendre des attaques d’un virus comme le COVID-19 ?P
Peut-on imaginer dans le contexte actuel qu’un accident nucléaire vienne se rajouter ? Et pourtant un tel accident devient plus probable que jamais au vu de la vétusté des réacteurs. Il est à noter qu’une vingtaine de réacteurs sont à l’arrêt. La pandémie du coronavirus pourrait frapper ( comme sur le porte-avions Charles de Gaulle) de nombreux salariés du nucléaire formés et compétents pour la sûreté des réacteurs ! Qui les remplaceraient ? Ces circonstances ne pourraient qu’aggraver les risques d’accidents.
Oui un monde libéré du nucléaire doit s’imposer dans le monde d’après. Cette crise sanitaire qui touche le monde entier démontre que c’est notre santé et celle de nos proches qui est le bien le plus précieux et qu’un accident nucléaire pourrait l’altérer considérablement ainsi que celle des générations à venir.
*http://balises.criirad.org/pdf/200423_cpCRIIRAD_incendies_Tchernobyl.pdf
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