France Bleu : Marche anti-nucléaire vers l’EPR de Flamanville

Marche anti-nucléaire vers l’EPR de Flamanville à partir de samedi

vendredi 22 mars 2019 à 10:47 Par Frédérick Thiébot, France Bleu Cotentin et France Bleu

Les militants anti-nucléaires vont partir ce samedi de Chinon en Indre-et-Loire pour rallier cinq jours plus tard Flamanville. Didier Anger, porte-parole du Collectif Anti-Nucléaire Ouest, était l’invité de France Bleu Cotentin, pour expliquer les raisons de cette marche.

Didier Anger, porte parole du Collectif Anti-Nucléaire Ouest
Didier Anger, porte parole du Collectif Anti-Nucléaire Ouest © Radio France – Frédérick Thiébot

Flamanville, France

La marche part de Chinon ce samedi en direction Flamanville, pourquoi ce circuit Didier Anger ?

Tout simplement parce qu’habituellement dans le grand ouest, les combustibles nucléaires partent généralement de ce secteur de Chinon. C’est donc ce qui est prévisible comme transport des combustibles pour l’EPR de Flamanville. Mais EDF change parfois de route. Nous avons tout de même décidé de faire cette marche sur un itinéraire habituel qui passera dans de nombreuses villes comme Château-du-Loir, Le Mans, Alençon, Caen et Valognes dans la Manche. Nous ferons également quelques écarts via Athis-de-l’Orne où nous avons remporté une bataille contre un projet de stockage de déchets nucléaires il y a une quinzaine d’années. Nous irons aussi à Saint-Lô, préfecture de la Manche, pour y tenir une réunion publique.

Quel est l’objectif de cette caravane de protestations puisque le démarrage de l’EPR est annoncé pour début 2020 par EDF ?

On le dit depuis le début du projet, cet EPR n’a aucune utilité pour la production d’électricité en France. On est en surcapacité de production dans notre pays sauf pour les périodes de pointes. Mais c’est compensé par les énergies renouvelables. Ce futur réacteur est simplement là pour que la France tente d’en vendre à l’étranger notamment en Inde. Cet EPR de Flamanville n’a été construit qu’à des fins commerciales. Mais ce qui est grave, c’est qu’on a une cuve qui a de gros problèmes de résistivité. Il y a également des problèmes de soudures quelques fois difficiles à atteindre et pourtant il faudrait y remédier, etc. La logique de la sécurité voudrait qu’on ne démarre pas cet EPR et c’est ça qu’on va montrer à la population lors de cette marche sur le passage du combustible. 

Cette marche se déroulera du samedi 23 mars à Chinon en Indre-et-Loire au mercredi 27 mars à Flamanville dans la Manche.

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/marche-anti-nucleaire-vers-l-epr-de-flamanville-a-partir-de-samedi-1553241476