En ce premier jour de rentrée, l’Autorité de Sûreté nucléaire met en ligne une consultation jusqu’au 21 septembre sur
-la livraison du combustible dans l’enceinte du réacteur de l’EPR à Flamanville
-l’utilisation de gaz radioactifs .
Ce faux-semblant de consultation aboutira probablement à ce que la filière nucléaire appelle une mise en service partielle de l’EPR, et ensuite il ne leur sera pas très compliqué de passer à l’étape suivante en chargeant le combustible dans la cuve défectueuse ! Mais l’introduction des combustibles contaminera des matériaux du réacteur qui deviendront des déchets ingérables même si le réacteur ne fonctionne jamais ou est constamment arrêté comme cela a été le cas de Superphénix !
Pourtant les 8 soudures de traversée de l’enceinte réacteur ont été annoncées en 2019 comme quasi impossibles à refaire, en tout cas pas avant l’horizon 2022 et les soupapes du pressuriseur se sont révélées dangereuses. Utiliser des gaz radioactifs dans une machinerie dont les soudures ne sont pas refaites, est un test absurde. Pourquoi une telle précipitation ? Ne serait-ce pas pour empêcher tout retour en arrière et rendre plus difficile une décision d’abandon du chantier EPR par le ou la futur(e) président(e) ?
Cette consultation-mascarade porte sur une question de livraison et stockage de combustible que l’ASN n’a aucune raison de refuser sur le principe, quelles que soient les calamités du chantier voire la quasi-impossibilité de le faire fonctionner ; mais elle ouvre la porte à une mise en service de fait.
Au vu de la liste hallucinante des malfaçons et risques graves de ce chantier vieux de 13 ans, à la facture pharaonique de 19 milliards d’euros soit plus de 6 fois le montant initial, le bon sens aurait commandé d’arrêter les frais. Mais le bon sens n’est pas l’apanage des nucléocrates, aveuglés par leur folie des grandeurs.
Il y a 40 ans, se déroulait une enquête mascarade pour imposer une centrale nucléaire à Plogoff. Un an plus tard, la population mobilisée obligeait les décideurs à l’abandon du projet.
En ce 30 août 2020, depuis Plogoff, un appel à continuer la lutte antinucléaire a été lancé face au désir de renaissance d’une industrie nucléaire décadente. Résistons à la fureur nucléaire pour un avenir enfin libéré.
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